![]() |
CC by-nc-sa : Tudor BARKER |
Si l'importance de passer par des prototypes peut paraître évidente au concepteur ce n'est malheureusement pas toujours pour ces raisons. La principale motivation du concepteur est souvent d'avoir un outil qui fonctionne au mieux dans les situations tests qu'il va lui-même mettre en œuvre ou tout du moins qui appartiendront à la phase de conception. L'erreur consiste alors à livrer à l'exploitation des outils trop finalisés qui ne prennent pas en compte les nécessaires adaptations de l'offre (à la situation, aux médiateurs, aux publics, à sa propre évolution). On peut alors se retrouver avec une conception qui livre à l'exploitation une offre laissant a priori beaucoup de marge de manœuvre mais qu'elle restreint à travers les outils fournis. Le risque étant finalement soit que l'offre perde en adaptabilité soit que les outils soient peu ou mal utilisés.
Devant ces difficultés, 3 « conseils » sont à prendre en compte (en plus des pratiques d'usage dans la réalisation de prototypes) :
- Essayer de se projeter le plus possible dans l'usage de
l'outil au-delà de la seule situation d'animation :
préparation, rangement, stockage, usure, réapprovisionnement,
évolution...
- Prévoir des outils « légers » en temps de
production, en coûts… qui autorisent une mise à la poubelle et
une refonte complète sans trop de gènes. (Attention cette
« solution » est à équilibrer avec les nécessités de
robustesse liées au face-public)
- Démultiplier autant que possible les tests et les situations de tests avant production des outils définitifs. Cela peut aller jusqu'à planifier une phase d'exploitation n'utilisant que des prototypes.
PS : ce billet fait partie d'une série sur les méthodes de conception de médiation face-public en CST. Les autres billets sont là.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire